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mercredi 7 août 2013

Juillet if...bénie rue des ifs ...If...maudit juillet!

Juillet

if....

bénie

 rue des ifs

à rebrousse

tout est possible

rue des ifs

je ris

rifs
je ris
rue des ifs
tout est possible

je rebrousse
mon chemin....

rue des ifs
tout est possible
rue des ifs
je gémis
rifs

je gémis

rue des ifs

je rebrousse
mon chemin....

 tout est possible

rue des ifs


à rebrousse



rue des ifs

If....

maudit


juillet!

samedi 20 juillet 2013

sans retenue!

Pleure, ris
dans le petit matin

ah bel  roseau
du petit chemin

avec le vent malin

sans retenue!

Aujourd'hui

 cahin-caha

 Poète

je te coupe

sans retenue!

Riez, pleurez
dans le petit matin

Abel  roseaux
du petit chemin

avec le vent malin


sans retenue!

Demain

Caïn aka

Poètes

vous me couperez

sans retenue!



vendredi 19 juillet 2013

prisonnier

Juillet

Rochefort

Potager du Roy

Soleil
derrière les grilles
Tour du Port

Juillet

Rochefort

Potager du Roy

Roses trémières
derrière les grilles
ciel bleu pastèque

Juillet

Rochefort

Potager du Roy

je m'éternise
quelques secondes
je t'éternise

ce soir

Potager du Roy

de toi
prisonnier
de moi


 Poète!









Aplon!

Dans la tribu, dans la tribu sauvage

l'on peint, l'on dessine, l'on chasse, l'on enterre, l'on prie

dans la tribu, dans la tribu sauvage

l'on pleure, l'on rit, l'on tue, l'on vit

dans la tribu, dans la tribu sauvage

l'on a sa place et on la garde

dans la tribu, dans la tribu sauvage

tous sont heureux

au coin du feu....

sauf le plus jeune des fils du chef

toujours à l'écart des autres

sauf le plus fragile des fils du chef

à chasser
impropre
à se battre

sauf le plus fragile des fils du chef

incapable de suivre la tribu, la tribu sauvage

sauf le plus beau des fils du chef

qui a si peur de la mort
dans
la tribu, la tribu sauvage

et cela attriste sa mère
et cela fait rager son père
et cela rend jaloux ses frères

tant de soins pour une bouche inutile

sauf le plus fragile des fils du chef

qui ce matin

s'est écarté des autres

qui ce matin

s'est mis à l'écart

qui ce matin

écoute

le chant des petits oiseaux
tristes
comme lui
le chant des petits oiseaux
enjoués
comme lui
le chant des petits oiseaux
en vie
comme lui
le chant des petits oiseaux
menacés
 comme lui
le chant des petits oiseaux
agonisant
tués
râlant leurs derniers souffles
comme lui
un jour

avec attention!

Ah

il est comme eux
et
ils sont comme lui

et

il les imite
ce matin

et il transcrit
leurs larmes
et il transcrit
leurs rires
et il transcrit
leurs langues

à midi

lui seul

le soir

par des chants
depuis
au coin du feu
par des vers
depuis
au coin du feu
par des épopées
au coin du feu
par des chants mélancoliques
au coin du feu
par des rimes parfois stupides
pour rire

lui seul

métamorphosé

tour à tour
gracile moineau
ou menaçant rouge-gorge
ou fier aigle
ou roi paon
ou phénix des bois
ou
chardonneret
éternel mélancolique

lui seul

craint
maintenant
sacré

dans la tribu, la tribu sauvage

et

depuis

son nom est transmis
de génération en génération
de Poètes

et

depuis

comme nous
il tente de dompter, d'amadouer, de distraire
comme moi

la tribu, la tribu sauvage

et

c'est lui qui a inventé la Poésie

et

j'essaie de l'imiter
modestement
j'invente

et

je vais vous dire
 le secret
quand même
je vais vous révéler
son nom

même si c'est un secret

et

 les oiseaux
l'aiment
les Poètes
l'aiment
dans toutes les langues
son doux nom
dans la tribu, la tribu sauvage
il  était connu
sous ce nom

il y a des millénaires

on l'appelait


Aplon!




jeudi 18 juillet 2013

Alexis, Alexis, Alexis... Aliocha!

 Nice

enfer
40 degrés à l'ombre
yeux figés

Alexis

descente du Parc Impérial

Boulevard du Tzarewitch


sur ses pas
la neige de l'été
salée
sous mes pas
les feuilles de coquelicots
 fanées
sous mes pas

je respire mal

une odeur de cyprès brûlé

je pleure

maudit destin des Romanov
pauvre Alexis
en sang
maudit
mois d'Octobre
pauvre Alexis
en sang
maudit
Dieu ogre
pauvre Alexis
en sang
maudit
Tsar Lénine
pauvre Alexis
en sang
maudit été
pauvre Alexis
en sang
maudite Révolution
pauvre Alexis
en sang...

O

le ciel
 rougeromanove
 tout ce soir
écarlate
la coupole de l'église orthodoxe
  ce soir
le ciel rougeromanove
tout ce soir
écarlate
la façade du Parc Impérial
ce soir.....

et tu te caches en vain
fantôme
dans la lumière crue
de la toundra en feu
qui envahit
Nice

ce soir

et tu te caches en vain
Alexis
dans la lumière crue
de la toundra en feu
qui envahit
Nice

ce soir

Alexis

je te vois
partout

et

je te donne raison

pauvre Alexis
en sang

moi qui te porte
dans ce poème
Poète maladroit
pauvre cosaque
moi qui te porte
dans ces vers
rimailleur éclopé

 Boulevard du Tzarewitch
enflammé

je te donne raison

quand

à l'aube
tu me souffleras
demain
à l'aurore

quand
tu t'en iras
Alexis

avec le vent frais du matin

hanter un autre Poète

avec le vent frais du matin

en me laissant ton message
Alexis

-Une  idéologie

 ne   vaut   pas

Alexis

mort!


 Jamais!

Alexis, Alexis. Alexis...Aliocha!


jeudi 11 juillet 2013

Au bord du plongeoir



Au bord du plongeoir
l'on a mal au cœur
au bord du plongeoir
l'on tremble et l'on tremble
au bord du plongeoir
tout se brouille

et pas à cause de l'odeur chlorée

et

l'on entend les cris des écoliers
au bord du plongeoir
goguenards
et
l'a mal au ventre
au bord du plongeoir
froussard

-Ah les copains!-

et

l'on ne peut plus reculer
l'âme à nue
et l'on maudit

cet enseignant qui braille

si près

cette piscine
sur le moment
cet endroit

cette enseignante qui braille

si loin

ces instants à ma vie arrachés

 - Ah si j'avais oublié mes affaires à la maison! -

et

obéissant
finalement
docile
finalement
résigné


l'on saute et l'on prie et l'on saute et l'on déteste  ce moment

et

obéissant
finalement
docile
finalement
résigné


l'on saute et l'on prie et l'on saute et l'on déteste encore plus ce moment



l'entrée dans l'eau
hyogaement
.les larmes sous l'eau!

O

quelle idée de m'y ramener
Apollon
à cette piscine
quelle idée de m'y faire replonger
Apollon
ce matin
même pour un poème
à ta piscine bleue

je tique!

C'est vrai

je tremble toujours sur le plot

Apollon

chaque poème est un bord de plongeoir
avec toi

je prends toujours mon élan

Apollon

chaque poème est mon défi quotidien

la tête sous l'eau

et je te maudis bien
cruel dieu
pendant qu'au bord du plongeoir
je reprends demain  ma place
Poète

et

le feu dans les cheveux
 je te bénis bien
gentil dieu
en quittant ta piscine
je m'émerveille et je ris
merci pour ta perche
je te remercie
pendant
 je  te récite
ce matin

.................................
Au bord du plongeoir
l'on a mal au cœur
au bord du plongeoir
l'on tremble et l'on tremble
au bord du plongeoir
tout se brouille
................





mercredi 10 juillet 2013

Tais-toi aussi serpent Apollon!

Ah

c'est le début

triomphants

les sept anges
sonnent
les sept trompettes
résonnent

triomphantes

c'est l'Apocalypse!

Ah

c'est la fin

radieux

les sept anges
sonnent
les sept trompettes
résonnent

radieuses

c'est l'Apocalypse!


Et

 hagards

les morts
se lèvent
et
les marmots
se relèvent
et
les vieillards
se soulèvent

et se guident

affermis
enfin
heureux

au Verbe divin
aux  salvateurs mots
à la voix miséricordieuse!

Et moi aussi
je secoue aussi ma poussière!

Et moi aussi
j'abandonne aussi lyre et fanion!

Et moi aussi
je redécouvre aussi un ciel bleu!

Et moi aussi
je m'émerveille aussi de la beauté!

Et moi aussi
 ébloui j'abandonne aussi Apollon!

Et moi aussi
aveugle vieillard

je me laisse guidé

aussi

à fur à mesure des pas
rajeuni
à fur et à mesure des vers

aussi

par l'hôte divin!


Paix; paix enfin!
Chantent les anges!
Le Paradis, le Paradis enfin!

.....
chante aussi le Tentateur!


Plus jamais, plus jamais de sommeil!

Las!.....

Plus jamais, plus jamais de rêves!

Las!....

Plus jamais, plus jamais de Poésie!

Las!...

Tais-toi aussi  serpent Apollon!